Le Raja Yoga est la voie la plus répandue en Occident. Elle englobe de nombreux types de yoga tel que le Hatha, le Vinyasa ou encore l’Ashtanga yoga. Cette voie puise son enseignement des sutras du sage et philosophe, Mr Patanjali composés de 8 branches principales. Ces branches ou piliers sont considérées comme des fondements du Yoga. En effet, on peut les imaginer telles les branches d’un arbre formant a elles toutes un ensemble parfait et complet. Elles sont des fondements de vie permettant de vivre l’expérience d’un Tout sain et serein, détaché du mental.
Les fondements du Yoga – Les quatre premières branches.
Les quatre premières branches présentées par Mr. Patanjali sont reliés à la Terre. Cela signifie que leur pratique est principalement reliée au corps physique, mental et à la vie quotidienne.
Les Yamas.
Ils sont des codes de conduite envers les autres et en société. Ils peuvent être appréhender comme une morale universelle à respecter pour le bien de la communauté. On y retrouve les principes de non-violence, de vérité, d’honnêteté, de modération et de non-attachement.
Les Niyamas.
Ils sont également des codes de conduite mais envers soi-même. On peut en effet les définir comme des lignes de conduite personnelle, comme un encadrement de notre style de vie et de nos comportements avec nous-même. On y trouve les notions de pureté, de contentement, de discipline, l’étude de soi ou encore la célébration du spirituelle et du divin en soi.
Les Asanas.
Elles sont les postures physiques. Il existe un très grand nombre de postures diverses et variées. Elles sont en outre souvent inspirées de la nature, des animaux et d’éléments qui nous entourent. Ces postures s’effectuent debout, assises ou allongées. Les asanas peuvent être des étirements, des flexions, des extensions, des renforcements, des torsions, des inclinaisons, des inversements… Elles se pratiquent en conscience et permettent de prendre soin de son corps comme le temple de notre esprit. La pratique des asanas s’associe à la respiration (pranayama.) Elles favorisent, entre autres, la concentration et la mobilité.
Les Pranayamas.
Ils sont des exercices de respiration favorisant l’expansion du souffle vitale aussi appelé énergie vitale ou essence de vie. Grâce à notre respiration, nous pouvons faire circuler l’énergie dans le corps et ressentir une sensation de bien-être. Les techniques de respiration auront des objectifs variés pouvant aller de la détente musculaire et mentale à l’énergisation. Que ce soit notre système digestif, notre système cardiovasculaire ou encore notre système nerveux, tout notre corps bénéficie des bienfaits des pranayamas.
Les trois principes fondamentaux des pranayamas sont :
1/ l’inspiration profonde (puraka) ; 2/ l’expiration (recaka) ; 3/ les rétention du souffle poumons vides ou pleins (kumbhaka).
Les fondements du Yoga – Les quatre branches méditatives.
Les quatre branches suivantes sont, elles, tournées vers le ciel. Elle sont liées à la pratique de la méditation, reliées aux corps subtils et divin.
Pratyahara.
C’est un concept visant à entrer en connexion avec soi-même, avec son monde intérieur. Lorsque l’on pratique pratyahara, on cherche à se détacher du monde extérieur et de ses stimulis en se détachant de ses 5 sens. En effet, notre cerveau est stimulé au quotidien par nos sens. Au quotidien, notre attention est ainsi souvent tourné vers l’extérieur.
Cette pratique méditative nous invite quant à elle à regarder en soi, à réorienter notre attention vers l’intérieur. On cherche alors à bâtir un pont nous permettant de voyager entre deux mondes, le monde extérieur et le monde intérieur. Vivre Pratyahara, c’est être dans une écoute attentive, active et sereine de ses perceptions internes à l’instant présent.
Dharana.
C’est la pratique de la concentration, une concentration totale et absolue sur un point fixe. Ce point précis peut être un objet, un élément de la nature comme une flamme, un texte, une musique, sa respiration ou encore une zone du corps. Cette pratique de la concentration est une action volontaire, un effort conscient de porter son activité mentale sur un élément déterminé.
L’exercice ne consiste pas nécessairement à trouver une intensité dans la concentration, mais plutôt de travailler sa continuité dans la durée. Ainsi et grâce à Dharana, nous apprenons à être ancré dans le présent, sans se perdre dans le passé ou se projeter dans le futur. C’est s’engager totalement dans ce que l’on est en train de vivre ici et maintenant.
Dhyana.
Dhyana est la résultante des six premières branches. Elle peut être présentée comme la pratique de la méditation profonde, vivre le silence intérieur coupé du monde extérieur. Il est néanmoins difficile de décrire précisément cet état car Dhyana est un point de bascule vers un autre état. On parle d’un état d’absorption qui dépasse notre compréhension intellectuelle du monde.
Durant cet état méditatif, le pratiquant n’est plus conscient du fait qu’il se concentre et transcende même la sensation de béatitude. Il n’est alors conscient que de sa propre existence et de l’objet de sa méditation.
Samadhi.
Samadhi est un état qui n’est pas un objectif mais la résultante d’un profond travail personnel exigeant pratique et discipline. Les traductions directes de Samadhi varient et les interprétations vont de la «félicité» à la «libération», à «l’éveil» ou encore à «l’illumination».
L’état de samadhi est considéré comme un état d’absorption complète. Ainsi, dans cet état, la conscience individuelle et universelle s’unissent et fusionnent. Cet état, difficilement explicable, est une forme de connexion ultime avec le divin où l’égo n’a plus sa place. Le «je» n’existe plus, il ne rester que l’Union dans l’absolu. Samadhi transcende le temps, l’espace et la causalité. Selon certains yogis, le samadhi nous connecte à la vie elle-même, dans sa plénitude la plus profonde.
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